Vous trouverez à l'adresse suivante : http://www.mesopinions.com/Soutien-au-Bistroy-petition-petitions-e7f21686c5af10990ab6ea102bb687c1.html une pétition de soutien au Bistroy.
N'hésitez pas à la signer !
Attention : il est nécessaire de valider sa signature par le biais d'un mail qui vous sera envoyé.
Installé depuis plus de 10 ans sur les pentes de la Croix Rousse à Lyon, le BISTROY représente cette tradition des petits lieux de concert en France à l’activité de proximité artistique et culturelle, vitale pour tout un pays.
Fondé sur la volonté farouche de mêler une diffusion musicale de découverte d’artistes et de répertoires à une vie sociale forte et conviviale, le BISTROY, géré par l’association l’ADAMARA, s’est structuré et a tellement bien remplis son rôle (par ex. en moyenne 120 concerts par an, plus de 1 000 groupes accueillis depuis sa création, mise en place d’appel à projet pour des résidences pour les groupes locaux, scènes découvertes,…) qu’il est devenu un acteur culturel indispensable, non seulement pour Lyon mais aussi pour la Région et le Ministère de la Culture (conventionnement et financement).
Malgré la reconnaissance du public, des artistes et des institutions, l’activité est en péril.
En effet, le BISTROY s’est retrouvé pris au piège, comme bien d’autres petits lieux anonymes de concerts en France, dans les « entrelacements » d’une réglementation sur le bruit dont l’application quotidienne aboutie à la mort annoncée de toute activité musicale amplifiée dans la ville.
Ainsi, cette logique de fond d’asphyxie des activités de diffusion musicale vient heurter de plein fouet un engouement toujours aussi fort de toute une population, notamment jeune, pour la pratique et la diffusion des musiques amplifiées et actuelles.
Malgré la volonté d’établir en application stricte de la réglementation (travaux d’insonorisation, étude d’impact, mise en place d’un limiteur homologué, gestion des publics, information, …), le BISTROY subi dans le même temps une succession de « mises en cause procédurales » diligentée par le service de l’écologie urbaine de la Ville de Lyon, les services de la Préfectures et le commissariat du 1er arrondissement (fermetures administratives, suspension de l’horaire tardif, différentes gênes quotidiennes…) qui provoque une diminution lente d’activité, la disparition dans la programmation de certaines esthétiques (électro, métal, dub…), une asphyxie financière de la structure et la dépréciation morale des personnes engagées dans cette aventure culturelle.
Le BISTROY subit ce que beaucoup de petits lieux subissent actuellement dans l’anonymat et le « silence ». Nombreux sont les petits lieux de concert ou caf’conc’ d’une époque qui arrêtent leur activité ou s’apprêtent à le faire. Nombreux sont ceux qui ont déjà arrêté de diffuser des musiques amplifiées, les reléguant à la clandestinité avec tout ce que cela implique.
Le BISTROY a relancé une programmation limitée pour son début de saison parce que son équipe veut y croire encore mais son existence est suspendue à la décision du tribunal de police de Lyon du 11 octobre suite à des infractions « constatées » par les services de l’écologie urbaine de la Ville et la plainte de certains voisins, ainsi que l’octroi d’un horaire tardif.
L’absence de processus identifié de médiation administrative, le parti pris négatif vis-à-vis de ce type de structures et ce type de musiques par des administrations, les difficultés d’application de la réglementation en particulier dans les mesures sonométriques, condamnent à terme le BISTROY et les autres structures du même type à Lyon et en France.
C’est pourquoi, le SMA avec le soutien du PRODISS, a décidé de soutenir le BISTROY dans cette épreuve, particulièrement au nom du droit à l’expression des musiques amplifiées, actuelles et populaires dans notre pays.
Certes nous devons nous préoccuper du bien être auditif des personnes et s’assurer de leur tranquillité mais nous devons aussi prendre en compte le bien être collectif d’avoir des moments indispensables de « vie ensemble », en particulier dans les villes. Les musiques amplifiées et actuelles sont au cœur de ces enjeux. Elles ne peuvent être progressivement supprimées de la vie sociale assumée par la collectivité pour n’être plus que l’objet des médias.
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